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Oct 09

Quelles sont les énergies renouvelables ? (partie 2)



Nous avons vu dans l’article précédent quelques généralités sur les énergies renouvelables. Intéressons-nous maintenant aux énergies que l’on peut qualifier comme telles. Dans un prochain article, nous verrons les fausses énergies renouvelables.

eolienne-verticale-300w-energie-renouvelable

1.     L’énergie solaire : la principale énergie renouvelable !

 

En permanence, la Terre reçoit 120 millions de gigawatt (GW) de rayonnement solaire, ce qui correspond à peu près à l’énergie fournie par 100 millions de centrales nucléaires !

 

Évidemment, on ne peut pas tout utiliser, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’énergie solaire est l’énergie renouvelable la plus abondante et est à l’origine d’autres types d’énergies : éolienne, houlomotrice, hydraulique, organique (biomasse)… Nous allons y revenir.

solaire passif

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la 1ère utilisation de l’énergie solaire, est… passive :

  • Elle réchauffe notre logement à travers les fenêtres.
  • Elle fait pousser nos cultures
  • Elle éclaire

Panneau-solaire-photovoltaïque1

 

Ensuite, le soleil a plusieurs applications directes dans le domaine de la production d’énergie :

 

  • Le photovoltaïque est le plus connu… mais le moins efficace.

 

solaire-thermique2

 

 

  • Le solaire thermique : c’est ce qui est utilisé pour les chauffe-eaux. Il est de plus en plus courant sur nos toits et est très répandu dans les régions proches de la Méditerranée.

 

 

  • L’énergie hélio-thermodynamique :Solaire hélio thermodynamiqueterme assez incompréhensible pour le grand public, mais qui cache une utilisation majeure des années futures. En effet, les grandes centrales solaires qui vont fleurir dans les déserts marchent sur ce principe : il s’agit de faire chauffer de l’eau pour  produire de l’électricité dans des turbines. C’est en quelque sorte l’application industrielle de l’énergie solaire.

 

2.     L’hydraulique : l’énergie renouvelable de Papa

 

Centrale hydroélectriqueL’énergie hydraulique est utilisée depuis plus de 2000 ans. On a très vite compris l’efficacité de la force de l’eau. Son application moderne pour la production d’électricité a environ un siècle.

 

L’hydraulique dérive de l’énergie solaire ! En effet, c’est l’évaporation des eaux due au soleil qui permet à cet élément de se retrouver en haut des montagnes avant qu’il ne les redescende.

 

L’énergie hydraulique, c’est celle des barrages :

  • Elle a un avantage : si on a des montages et des rivières, on peut produire beaucoup (en France, 10 % de la production d’électricité).
  • Elle a un gros inconvénient : pour construire un barrage, il faut noyer une vallée et détruire un écosystème.

 

Du fait de son efficacité remarquable et de sa souplesse d’utilisation, elle a été plébiscitée en Europe et aux États Unis entre les années 30 et les années 70. Les pays émergents s’équipent aujourd’hui (Brésil, Chine). Mais l’impact sur l’environnement est considérable. D’ailleurs, on ne fait pas d’hydraulique pour ses bienfaits écologiques, mais pour son efficacité.

 

3.     Le vent en poupe

 

Solaire et eolienLe vent : encore une énergie qui découle directement du soleil !

Comme pour l’hydraulique, cela fait longtemps que l’Homme exploite le vent, que ce soit pour sécher le linge ou faire tourner les moulins.

 

L’application moderne du principe du moulin, c’est les éoliennes. Absentes du paysage il y a encore 20 ans, les éoliennes représentent l’énergie renouvelable d’aujourd’hui.

Pourquoi ? Elles sont :

  • plus matures, plus performantes et moins chères que le solaire dans nos pays.
  • moins polluantes que l’hydraulique.
  • bien adaptées à la décentralisation souhaitée

 

 

4.     La mer « qu’on voit danser, le long des golfs clairs »

 

La mer est potentiellement un eldorado pour le renouvelable. D’abords, les océans sont immenses et peu habités. Ensuite, les applications sont multiples :

  • Energie houlomotrice : les vagues ! ça monte, ça descend : une bouée, un ressort, un alternateur, le tour est joué. Mais, on est encore loin de pouvoir produire de grandes quantités d’énergies via ces méthodes.
  • Energie marémotrice : Les Bretons la connaissent très bien avec le barrage de la Rance à St Malo. La centrale est puissante, elle fonctionne bien, mais n’est pas assez rentable et a un important impact écologique sur l’estuaire. Aujourd’hui, on recherche des alternatives ayant moins de conséquences négatives qu’un barrage.

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  • Energie hydrolienne : C’est comme des éoliennes sous-marines, elles reprennent l’énergie des courants marins. En France, il y a un gros potentiel au large de la Bretagne et du Cotentin.

 

Un autre avantage des énergies provenant de la mer est que contrairement au solaire, à l’éolien et (dans une moindre mesure) à l’hydraulique, ces énergies sont disponibles tout le temps (à moins que la Lune ne vienne à disparaître).

 

Une dernière application de la mer : l’éolien offshore. Il s’agit bien d’éoliennes, mais placées en mer où le vent est plus régulier.

 

Si les énergies marines gênent moins les paysages et les populations, en revanche, elles sont et resteront chères un bon moment pour plusieurs raisons :

 

  • Difficultés de ramener le courant électrique à terre (où il est consommé).
  • Construction délicate : les matériaux, le matériel et les hommes viennent du sol, il faut donc construire les embarcations adéquates avant de construire l’installation elle-même.
  • Ancrage des installations au fond des mers compliqué à réaliser.
  • Et le milieu salin de la mer est extrêmement corrosif, il attaque les installations.

 

5.     La biomasse

 

Vous l’ignorez peut-être, mais la biomasse est l’énergie renouvelable la plus utilisée dans le monde !  Loin devant l’hydraulique.

 

Et pour cause, même en France, pays champion du chauffage électrique, on aime avoir une bonne cheminée ou faire un barbecue (oui, c’est ça la biomasse). Alors en Haïti, où il n’y a pas d’électricité… C’est presque la seule source d’énergie.

 

Pour l’anecdote, dans certaines zones de l’Himalaya, l’énergie la plus abondante et la plus utilisée est… la combustion de bouse de yack séchée !

 

La biomasse regroupe une importante variété de produits! Il faut donc tenter de faire un tri pour y voir clair :

 

  • Biomasse solide : le bois, la paille, la sciure… On brûle le tout et ça produit de l’énergie. Notons que la biomasse solide n’est pas actuellement une énergie totalement renouvelable!  En effet, quand on brûle un arbre, il peut falloir entre 30 et 40 ans pour qu’il repousse. Actuellement, on brûle plus d’arbres qu’on en plante. Ainsi, seule une fraction de la biomasse solide peut être considérée comme renouvelable.
  • Le biogaz : il s’agit là de récupérer le gaz issu de la dégradation des matériaux organiques (plantes, bouse de vache…). C’est une énergie assez intéressante, car s’il n’est pas récupéré, ce gaz part dans l’atmosphère.
  • Les biocarburants : La fausse bonne idée des énergies renouvelables. Ils auraient été intéressants si on les cultivait sur des terres qui ne servent pas à l’alimentation. D’autre part, ils ne seront jamais suffisants pour faire rouler nos voitures. Donc sauf évolution des techniques, ce n’est pas une bonne ressource énergétique, bien que renouvelable.

 

6.     La géothermie

 

Attention aux confusions : on a tendance à appeler « géothermie », les pompes à chaleur de nos jardins (voir article sur les pompes à chaleur).

Ici, il s’agit de récupérer la chaleur des « entrailles de la terre ». Le centre de la Terre est encore très chaud, et plus on se rapproche de la surface, plus le sous-sol est froid. Néanmoins, il suffit de descendre seulement de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres (selon les zones), pour trouver une chaleur suffisante pour nos besoins énergétiques.

 

La géothermie est encore peu exploitée, notamment à cause des difficultés techniques et des coûts.

 

Conclusion

 

Voici un bref panorama des énergies renouvelables. Dans un prochain article, nous verrons quelles sont les fausses énergies renouvelables !


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