La qualité de l’air intérieur, vous connaissez ? De loin… Alors, on va en parler. Et c’est très lié à la VMC, mais à double tranchant.
Qualité d’air intérieur
La pollution, on en parle toujours pour dehors : NOx, Ozone, Particules fines, CO2… Mais jamais à l’intérieur des bâtiments. Pourtant, à l’intérieur, il y a plus de sources de pollution et souvent en grandes quantités, en voici une liste non exhaustives :
- Particules fines (pas les mêmes que dehors : amiante (s’il y en a), fibres minérales et végétales artificielles issus des isolants, des revêtements ou des divers textiles)
- Moisissures (et leurs rejets chimiques)
- Allergènes : poils d’animaux, acariens, pollens (au printemps)…
- Les cochonneries qu’il y a dans tous nos produits : composés organiques volatiles, phtalates…
- Les gaz polluants : Nox, CO…
Par ailleurs, il convient d’ajouter à cette liste des polluants deux autres éléments de taille :
- L’humidité : qui favorise l’inconfort, les champignons et aussi les moisissures
- Le CO2 qu’on rejette en respirant qui qui à une influence sur notre santé. Songez qu’il peut y avoir une concentration en CO2 dix fois supérieur dans notre logement que dehors.
Pour remédier au problème, il n’y a qu’une solution : renouveler l’air vicié de l’intérieur par un air sain. Mais attention, ce n’est pas si simple !
Des VMC mal réglées qui entraînent des désordres dans les bâtiments
Pourquoi a-t-on eu l’idée de la ventilation ?
A l’origine, les bâtiments étaient ventilés naturellement, car très fuyards. Jusqu’au 19ème siècle, on y avait froid mais on se contentait du feu.
Puis la croissance économique (aidée par le pétrole et la charbon) nous a donné le goût d’un logement bien chauffé.
Dans un 3ème temps, à partir des années 70, on s’est rendu compte que chauffer des maisons mal isolées finissaient par coûter cher. On a donc commencer à isoler et à traquer les fuite pour économiser l’énergie.
Et là : c’est le drame !
Des logements isolés et non ventilés, des habitants qui consomment de plus en plus d’eau au quotidien !
Résultats : moisissures, champignons, charpentes qui pourrissent… L’isolation a résolu un problème et en a provoqué un autre.
1982 : On légifère sur la VMC
A partir de ce constat, en 1982 est arrivée la première réglementation sur la ventilation suivie d’une amélioration en 1983. Que dit-elle ?
Le décret impose l’installation de ventilations mécaniques permanente et au minimum simple flux dans toutes les constructions neuves. Le but évacuer l’humidité des logement.
Et puis on en est resté là depuis 40 ans : rien sur la qualité d’air intérieur, rien sur le CO2, sur les composés organiques volatiles… Le désert,
La Qualité d’air intérieur, la VMC ? Mais tout le monde s’en fout!
Une réglementation obsolète, une formation des artisans inexistante, du matériel basique. Voilà où on en est aujourd’hui, y compris dans les logements neufs !
Résultat, on installe des VMC hygroréglable (mais pas réglables du tout), des gaines non nettoyables qui se bouchent, ou qui se percent. Les débits ne sont jamais mesurés à l’installation (et d’ailleurs nous respectés si on les mesures). Les installateurs sont plombiers ou électricien, mais jamais ventilistes…
C’est une catastrophe sanitaire !
Avec de tels systèmes, où en est-on ?
- De base, le contrat n’est pas rempli, par le non respect des débits minimum, les ventilations majoritairement posées en France ne remplissent même pas leur office d’évacuation de l’humidité et de renouvellement de l’air.
- La pollution intérieur reste élevée.
- La ventilation mal entretenue et les gaines non nettoyées entraînent l’apparition de champignon, de moisissures, l’accumulation de poussière qui conduisent à de nombreux départs de feu dans les greniers.
Et pourtant, les solutions de ventilation de qualité existent.
Ce sera l’objet d’un prochain article.
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