La transition énergétique est fortement mise en avant ces dernières années, encore plus même à l’occasion de la récente COP 21. Compte tenu des enjeux climatiques et des tensions sur les ressources énergétiques, cette transition est nécessaire… Obligatoire même. Mais bien souvent, une fois la conférence passée, une fois les bonnes paroles données, entreprises et pouvoirs publics reviennent au bon vieux « business as usual ».
La transition énergétique est-elle donc inconciliable avec l’économie ?
État des lieux des divergences
Le modèle économique mondial actuel est basé sur des normes qui ne tiennent pas compte de la rareté de la ressource et de l’impact climatique. Aussi, il est toujours beaucoup plus aisé de « faire du business » en oubliant les enjeux environnementaux.
Par ailleurs, l’inertie économique, industrielle et financière est telle qu’il est difficile de négocier le virage de la transition énergétique… Alors bien souvent, on préfère fermer les yeux pour éviter de voir le mur sur lequel on se dirige.
Et puis… Comment se passer des voitures dans une logique de déplacement qui est faite pour elles ? Comment limiter les besoins de chauffage quand des millions de logements ne sont pas aux normes ? Pire encore, comment éviter la casse sociale qu’un changement de modèle pourrait entrainer ?
Les surcoûts ne sont pas encore calculés… mais ils sont déjà là !
Immédiatement, on ne voit pas le coût économique de notre modèle économique. En effet, il est difficile d’évaluer le coût des maladies induites par les gaz d’échappement ou par les pesticides. Il est difficile d’évaluer le coût futur de la hausse du niveau des mers (déplacement de population, travaux de protections des zones côtières, mise à niveau des ports maritimes…) ou encore de la raréfaction des ressources naturelles et minières.
Pourtant, ces coûts sont bien là dès aujourd’hui, payés par la communauté ou la sécurité sociale… Ils n’entrent pas encore en compte dans les comptes des entreprises.
La transition énergétique source de croissance économique
Pourquoi cette période ne serait-elle pas à regarder comme une chance pour les entreprises :
- Des millions de logements à rénover (et les emplois non délocalisables qui vont avec) ;
- Les transports de demain à inventer ;
- La production d’énergie à modifier
- Trouver le bon équilibre dans l’agriculture
La transition énergétique est alors une source de création d’emploi, d’entreprises et de richesses. Déjà aujourd’hui, des think-tanks réfléchissent sérieusement sur tous ces sujets.
Panorama des pistes de solutions
En termes de solutions, la sobriété est bien sûr la première à laquelle on pense, et notamment la rénovation énergétique des bâtiments. J’y reviens largement dans les différents articles de ce blog. Passons donc au reste.
Efficacité énergétique
L’efficacité énergétique est le second étage de la transition après la sobriété. C’est aussi une grande source de création d’emplois et de richesses. En effet, avec le couplage des technologies anciennes de production et les nouvelles technologies de l’information de de la communication, beaucoup de secteurs vont voir leur environnement économique se modifier :
- Citons tous les technologies « Smart », comme les smart grids pour optimiser la gestion des réseaux, ou les smart homes pour la gestion domotique des logements…
- L’amélioration des performances écologiques des objets du quotidien
- Le stockage de l’énergie
- …
La modification du mix énergétique
Pour schématiser, il faut passer du mode actuel basé sur les énergies fossiles :
- Pétrole pour les transports
- Gaz pour le chauffage
- Charbon pour l’électricité
Pour aller vers un mode basé sur les énergies renouvelables.
- Pour l’électricité, la transition a déjà commencé dans beaucoup de pays avec un essor considérable de l’éolien et du solaire.
- Pour la mobilité, l’équation est plus compliquée car les agrocaburants et l’électricité remplaceront difficilement le pétrole si on conserve nos standards de déplacement basées sur la voiture individuelle.
La finance et la fiscalité pour changer le monde
La transition énergétique n’est pas qu’affaire de technologies, la fiscalité et la finance sont aussi à se réinventer :
- Déplacement des taxes de travail vers la pollution et les émissions de CO2
- Prise en compte de l’impact environnemental dans les normes comptables des entreprises et dans les financements bancaires.
Les entreprises traditionnelles doivent s’adapter
Évidemment, les entreprises plus traditionnelles risquent de souffrir si elles ne s’adaptent pas dès maintenant. Aussi, il est important pour elle de réfléchir dès aujourd’hui sur les conséquences que la transition énergétique pourraient avoir sur leur fonctionnement afin de prendre les dispositions suffisamment en amont.
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(1 commentaire)
Corinne
4 février 2016 à 14 h 15 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Je pense que tout le monde devrait s’impliquer dans l’écologie et le respect de l’environnement. Les entreprises sont concernée en priorité par cette cause mais également les propriétaires de logements. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice même à petite échelle.
Dans un monde idéal, tout bon citoyen aurais accès à une énergie produite proprement et ne rejetterais aucun déchets.