Mi-mars 2010, cela fait plus de 5 ans que nous tenons ce projet de maison passive à bouts de bras. La concrétisation arrive enfin avec le début de la construction.
Du premier coup de pelle au coulage de la dalle…
Rien de très spectaculaire sur cette première semaine de travaux. mais beaucoup de choses intéressantes tout de même.
Nous avons une dalle sur radier, c’est à dire qu’il n’y a pas de vide sanitaire, il y donc peu de mouvement de terrassement. Dans la maison passive, la dalle sur radier permet de réduire considérablement le risque de pont thermique.
C’est aussi dès le début des travaux que la tranchée pour le passage du puits canadien hydraulique est réalisée : 90 mètres de tranchée pour l’aller et le retour du circuits hydraulique – 180 mètres sous terre pour réchauffer notre arrivée d’air neuf (et le rafraichir en été).
Terrassement pour préparation de la dalle
Départ de la tranchée du puits canadien hydraulique – partie située sous la maisons (extérieur des murs trait rose et intérieur trait orange).
Fondations coulées et béton de propreté sous isolation.
Préparation de la dalle de la maison passive : les parpaings classiques extérieurs servent de coffrage, les parpaings en béton cellulaire porteront la dalle tout en réduisant le pont thermique entre la dalle et le sol.
Isolation sous dalle : 20 cm de polystyrène expansé (pour les connaisseurs : R= 5 m².K/W, seulement 3 demandé dans la norme RT 2012 !) inséré entre les blocs de béton cellulaire.
Juste avant le coulage de la dalle : le matériaux de couleur orange qui ceinture la dalle est du polyuréthane. Son rôle des d’éviter le pont thermique avec l’extérieur de la maison.
22 Mars 2010, la dalle est coulée, il n’y a plus qu’a attendre la prise pour construire la maison
Un mois de préfabrication en atelier
Fin Mars 2010, la première phase des travaux est terminée avec le coulage de la dalle. Il faut ensuite attendre un mois pour le séchage. C’est là qu’une grosse différence, par rapport à la construction d’une maison maçonnée classique, va se faire. Avec une maison à ossature bois préfabriquée en atelier, le temps de séchage du béton est mis à profit pour réaliser les murs.
Dans le cadre de la construction de notre maison passive, on peut aussi remarquer une nette différence avec les construction à ossature bois habituelles. En effet, en plus de la réalisation de l’ossature, les menuiseries et l’isolation sont aussi réalisés en atelier dans les locaux des Airelles à Gaillefontaine. Quand la maison arrive sur le terrain, les murs sont déjà quasiment terminés.
Préparation des murs en ossature bois dans l’atelier des Airelles à Gaillefontaine (76) – Sur la photo, c’est le côte intérieur de la maison. On remarque que les menuiseries sont déjà posées. On remarque aussi le travail sur l’étanchéité à l’air (mesurée à 0,08 sur notre maison contre 0,6 demandé en RT 2012… et souvent non atteint) : Panneaux OSB + adhésifs spéciaux dans les jointures. Les « trous » en haut du mur servent à insufflation de la ouate de cellulose (36 cm dans les caissons de l’ossature). Pour les connaisseurs, les murs ont un R de 10 m².K/W (moins de 4 exigé en RT 2012). Voir aussi l’article sur les murs de notre maison passive
Une maison construite en un jour !
Évidemment, le titre est assez faux quand on voit le travail réalisé en amont et en aval. Mais c’est vrai si on regarde la construction de l’extérieur. Le 30 Avril 2010 à 7h du matin, deux camions avec la maison sur le dos et une grue arrivent sur le terrain. une dizaine d’heure d’un intense travail de la part des équipes des Airelles et la maison à presque son aspect définitif.
Préparation de la jonction entre la dalle et les murs
Montage du premier rez-de-chaussée
Aspect de la maison au soir du 30 Avril 2010.
Encore aujourd’hui, quand j’explique au gens que je croise où j’habite, leur réponse est souvent : « Ah oui, vous vivez dans la maison qui s’est construite en une journée ! »
Pour l’anecdote, j’ai eu l’habitude de ce genre de remarques : à l’époque je travaillais dans la construction de parcs éoliens. Dans ces projets là, il se passe d’abords environ 6 ans pour obtenir un permis de construire, puis deux ans pour obtenir le raccordement au réseau, négocier les machines et financer la construction, puis 6 mois de travaux invisibles (chemins, fondations, câbles enterrés…) et enfin 3 jours de montage par éolienne ! Du coup, tout le monde pense : « une éolienne se monte en trois jours. »
Au bout de deux mois la maison a son aspect définitif !
Le 21 Mai 2010, la maison a son aspect définitif, moins de deux mois après le début des travaux.
Vue de la maison le 5 mai 2010
Le 12 Mai 2010 (avec la propriétaire !)
Le 21 Mai 2010, elle ressemble beaucoup à aujourd’hui
Retrouvez les autres articles de la série sur notre maisons passive :
- Histoire de notre maison passive : la genèse du projet
- Histoire de notre maison passive : la recherche d’un terrain
- Histoire de notre maison passive : financer le projet
- Histoire de notre maison passive : trouver un constructeur ?
- Histoire de notre maison passive : le permis de construire
- Histoire de notre maison passive : le concours PREBAT
- Histoire de notre maison passive : les travaux préparatoires
Vous souhaitez faire construire une maison passive en Normandie ou rénover votre habitat en Normandie, contactez moi, je peux vous aider.
(1 commentaire)
Tiphaine
14 avril 2016 à 16 h 35 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Ha oui mais c’est très pratique, c’est un peu une maison en légo en fait 🙂