Depuis que j’écris ce blog, vous êtes nombreux à me poser des questions sur la maison passive. Vous voulez souvent mieux connaître le concept, et pour les plus aguerris, viennent des questions d’ordre technique et financier. Vous vous interrogez aussi sur le retour d’expérience. Cela m’a déjà amené à réaliser un certain nombre d’articles sur les caractéristiques techniques de la maison passive et sur les consommations. C’est très beau et très lisse, mais quand on veut passer à l’acte, est ce que c’est si simple ?
Etant donné que ma famille et moi vivons depuis 5 ans dans une maison passive que nous avons fait construire, c’est qu’on est passé à l’acte à un moment de notre vie, cela veut dire que…
- Nous avons étudié le concept pour voir s’il nous était adapté ;
- Cherché un constructeur ;
- Obtenu un permis de construire ;
- Trouvé le financement !
Aussi, j’ai décidé de me lancer dans une série d’articles un peu plus intimes et beaucoup plus concrets pour vous expliquer comment nous (un jeune couple de primo-accédants) avons pu faire construire une maison passive.
Commençons donc par le commencement : la genèse du projet.
Faire construire et écologie : nous avons des antécédents familiaux !
Mon épouse (Florence) et moi (Quentin) avons apporté deux contributions culturelles familiales différentes à notre projet d’habitat.
Chez Florence, c’est la culture « bio » qui domine. Bien avant l’explosion actuellement de la nourriture biologique, sa famille mangeait déjà bio.
De mon côté, il y a plusieurs influences culturelles :
- « Faire construire » est une tradition ! Mes parents, ma sœur, mes grands parents… Mon grand père a même auto construit sa résidence secondaire durant sa retraite !
- L’énergie : du côté de ma mère, tout le monde travaillais chez EDF. Les centrales électriques, les lignes haute tension, la distribution du courant, on m’a baigner la dedans.
- Ecologie = économie : ça c’est le côté « radin » de mon Papa… Faut baisser le chauffage, conduire économique, pas jeter la nourriture…
Bref : « Faire construire » + « bio » + « énergie » + « écolonomie » = un projet qui se doit d’être différent !
La Maison passive en 2004 ? Personne ne connaît !
En 2004, études terminées, la vie active commence : ingénieur dans un labo de recherche et développement moteurs automobiles pour moi et institutrice pour Florence. Un mariage et plein de projets de vie.
Côté habitat, il faut faire construire, cela va de soi, mais on se doit de respecter des critères de construction « écologique ». J’emploie volontairement le terme générique « écologique » qui ne veut pas dire grand chose, mais il traduit notre idée de l’époque : un grand floue entre les matériaux sains, la conception bioclimatique, les énergies renouvelables, l’isolation…
Heureusement, à l’époque, on commence à voir apparaître une presse spécialisée dans les maison « écologiques ». Pour ma part, j’aime beaucoup le concept de Domespace : construction bois, consommation raisonnable, chauffage bois, forme optimisée. Mais, cela tranche quand même pas mal avec l’architecture classique ! Côté PLU, le permis ne nous semble pas assuré !
La planche de salut vient du magazine Futur-e-maison en 2005 avec un article sur une maison passive en Belgique ! Ma fibre d’énergéticien y est très sensible. Ce sera notre but !
Une maison passive, il va falloir la financer…
La maison passive présente un surcoût de 40%* par rapport aux constructions de l’époque (aujourd’hui, le différentiel s’est sensiblement réduit). Notre but : maximiser l’apport pour obtenir un prêt plus facilement. Avec 3000 € de revenus mensuels pour deux, nous ne sommes pas Crésus, mais il y a moyen de mettre de côté !
Je change alors de travail pour gagner plus (sur ce coup là, j’y ai perdu en qualité de vie pro, mais la vie n’est pas un ligne droite !) et en vivant à l’économie, nous allons réussir à épargner 25 000 € par an. En m’intéressant aussi aux placement, nous arrivons aussi à des rendement d’épargne qui amplifient notre apport.
*Notez qu’il y a un surcoût à la construction (ou à l’achat) d’une maison passive, mais celui ci se rembourse dans le temps avec des économies d’énergies substantielles. Pour notre part, l’économie est de 1600 €/an !
Attendre, économiser, apprendre…
En 2005, nous avons notre projet : une maison passive. C’est bien, à ce stade, il reste quelques années avant la concrétisation. Pourquoi faire ?
- Maîtriser le concept passif dans les moindre détails (aujourd’hui, il est plus facile de se renseigner, mais à l’époque…)
- S’assurer que nos emplois (enfin ,le mien, c’est l’avantage d’être marié à une institutrice) sont pérennes pour être stables géographiquement et économiquement.
- Le temps, c’est de l’argent : notre apport grossi avec les années.
Vous souhaitez faire construire une maison passive en Normandie ou rénover votre habitat en Normandie, contactez moi, je peux vous aider.
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