Début 2009, notre projet de maison passive est prêt : nous avons un terrain, un permis, un constructeur, un financement. Évidemment, le terrain est un champ dont l’entrée est à 60 m de la route, il y a donc quelques travaux préparatoires à réaliser pour permettre la construction de la maison.
Un an pour se préparer
Parfois, il est bon d’attendre… Nous avions besoin d’économiser encore un peu et le plan de charge des Airelles imposait quelques délais. En accord avec le constructeur, nous avons donc décidé de ne commencer la construction de la maison qu’au printemps 2010. Cela nous donnait aussi du temps pour préparer le terrain à moindre coût… c’est à dire en se retroussant les manches.
Quels travaux sont à réaliser ?
Il y a principalement trois étapes :
- Débroussailler, tailler, élager
- Réaliser la tranchée pour mettre les fourreaux d’adduction des réseaux (eau, téléphone, électricité)
- Réaliser un chemin d’accès porteur pour le chantier (et pour la suite)
Je ressors mon carnet d’adresse de conducteur de travaux VRD
De 2005 à 2007, je travaillais comme conducteur de travaux dans les travaux publiques, il est temps de ressortir le carnet d’adresse pour obtenir les meilleurs prix. La main d’œuvre ne va pas coûter grand chose, reste le matériel et les matériaux :
- mini pelle
- dumper
- fourreaux
- regards de visite en béton
- sable
- tout-venant
Nous choisissons de commencer les travaux en juin pour avoir du beau temps.
27 et 28 Juin, toute la famille est convoquée pour le début des travaux
Il fait beau, on a hâte de travailler. Pour la première journée :
- Un atelier pour débroussailler
- Un atelier terrassement pour décaper la terre végétale du chemin
Mauvaise surprise, la terre végétale est très abondante ! Il y a au moins 70 cm d’épaisseur. Impossible de gérer un tel volume ! Nous prenons donc le parti de n’en retirer que 40 cm. Cela fait tout de même un beau volume de 180 m3 à retirer et à aller étaler sur le reste de la propriété.
Pour la seconde journée, nous nous concentrons sur la tranchée commune (eau, électricité et téléphone).
Compte tenu de la longueur, il faut prévoir plusieurs regards pour tirer ensuite les câbles dans les fourreaux. Par ailleurs, il ne faut pas mélanger les types de réseaux :
- Tout au fond enterrée à plus d’un mètre, la canalisation d’eau, pour être hors gel
- Juste au dessus : l’électricité
- Enfin à -0,60 m, le téléphone qui doit être assez éloigné de l’électricité pour ne pas recevoir d’interférences.
- Et juste sous le futur chemin : les grillages avertisseurs. Très important pour ne pas détériorer les réseaux en cas de travaux ultérieurs
Une astuce à penser lorsqu’on fait construire : les fourreaux ne coûtent pas cher, alors autant mettre la dose :
- Nous avons doublé tous les fourreaux au cas où il y a une difficulté au tirage des câbles, il y a du secours.
- Nous avons prévu des fourreaux électriques supplémentaires pour d’éventuels réseaux futurs. Depuis, l’un d’entre eux a servi pour le portail, un autre servira bientôt pour les panneaux solaires.
- Nous avons aussi mis un fourreau télécoms en plus au cas ou la fibre pourrait venir jusqu’à chez nous un jour.
Le 28 juin au soir, nous avons bien travaillé, il ne reste plus que… La réalisation de la structure du chemin et la tranchée commune pour sa partie chez le voisin (en servitude).
Le temps manque et les bras sont moins nombreux
Quand vient l’automne et qu’il faut faire la suite des travaux, tout le monde est reparti au travail, à l’école et le temps est moins engageant pour venir passer un week-end dans la boue à pelleter ! Pourtant, il faut être prêt pour le début des travaux. Adieux la main d’œuvre 100% gratuite, nous faisons appel à un petit terrassier pour nous aider.
La seconde session de travaux à lieu en Novembre 2009 (dans la grisaille) avec un chantier mixte : de la famille et des pros.
Au programme : finir les travaux coûte que coûte !
- Structure du chemin : géotextile + 40 cm de mâchefer
- Tranchée en servitude chez le voisin : 45 mètre encore à réaliser pour arriver jusqu’au niveau de la route.
Fin novembre, le terrain est prêt pour la construction. On y a laissé deux mille euros de plus pour avoir l’aide des pros, mais il n’y a plus de risque de ne pas être prêts. L’étape suivante est donc enfin la construction de cette maison passive.
Retrouvez les autres articles de la série sur notre maisons passive :
- Histoire de notre maison passive : la genèse du projet
- Histoire de notre maison passive : la recherche d’un terrain
- Histoire de notre maison passive : financer le projet
- Histoire de notre maison passive : trouver un constructeur ?
- Histoire de notre maison passive : le permis de construire
- Histoire de notre maison passive : le concours PREBAT
Vous souhaitez faire construire une maison passive en Normandie ou rénover votre habitat en Normandie, contactez moi, je peux vous aider.
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